Plus de 1.100 salariés de Radio France (dont Léa Salamé, Nicolas Demorand et Nagui) rejettent la fusion de l’audiovisuel public. Pour eux, il s’agit d’un projet démagogique, inefficace et dangereux.

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Plus de 1 100 salariés de Radio France, dont les présentateurs Léa Salamé, Nicolas Demorand et Nagui, rejettent la fusion de l’audiovisuel public.

Pour eux, il s’agit d’un projet démagogique, inefficace et dangereux.

Dans une tribune au Monde, ils affirment à la veille de l’examen de ce projet de réforme par l’Assemblée nationale: “Il n’est pas trop tard pour empêcher la mise en œuvre forcée d’un audiovisuel public au rabais. Ne brisez pas un service public qui marche. Pourquoi le gouvernement orchestre-t-il ce mariage entre radios et télévisions à un train d’enfer ? Pourquoi faire voter cette loi sans concertation ? Le risque est avant tout démocratique. Nous craignons pour l’indépendance de vos médias de service public lorsque l’on nommera, pour cette superstructure, un ou une PDG unique, aux pleins pouvoirs. Radio France est une incroyable machine à promouvoir la culture et, mieux, la diversité culturelle or sous prétexte de rationalisation, la fusion des télés et radios va conduire à la réduction de ces vitrines-là. Nous sommes tous très attachés au travail de nos collègues de la télévision publique, avec lesquels certains d’entre nous produisent déjà des contenus au quotidien. Mais nul besoin de nous regrouper”.

Voulant rassembler les forces, la ministre de la Culture Rachida Dati prévoit une fusion de France Télévisions, Radio France, l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) et France Médias Monde (RFI, France 24) -dont l’intégration au projet fait débat- au 1er janvier 2026, après une phase transitoire d’un an sous la forme d’une holding commune.

A noter que dans leur tribune, les salariés de Radio France précisent que 5 anciens ministres de la Culture (Rima Abdul Malak, Roselyne Bachelot, Renaud Donnedieu de Vabres, Jacques Toubon et Fleur Pellerin, NDLR) dénoncent l’absurdité de ce projet flou et précipité.

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